(Trois des six médaillons représentant des artistes admirés de Renoir furent attribués par le jugement de 1971 à Guino seul, au motif que l’inspiration du sculpteur ne fut pas soutenue par une œuvre graphique du peintre pour leur création. Il s’agit des portraits de Delacroix, Ingres et Corot.)
Deux œuvres de Guino, acquises par le collectionneur Ivan Morozov auprès d’Ambroise Vollard en 1913, ont été redécouvertes dans les collections publiques russes grâce à l’exposition Icônes de l’Art Moderne. La collection Chtchoukine (Paris, Fondation Louis Vuitton, 2016, voir Actualités > Archives).
Elles sont documentées sur le site qui retrace l’histoire mouvementée du Musée d’art moderne occidental (1923-1948), créé puis dissous par la Russie soviétique à partir des exceptionnelles collections d’art moderne rassemblées par Serguei Chtchoukhine et Ivan Morozov (un projet de recherche notamment porté par le musée national des beaux-arts Pouchkine et le musée de l’Ermitage : www.newestmuseum.ru).
En 2021, à l’occasion d’une nouvelle exposition cette fois consacrée à La collection Morozov, les œuvres sont répertoriées par Anne Baldassari dans le catalogue « des œuvres d’art occidentales acquises par Mikhaïl et Ivan Morozov » (p. 498).
D’autre part un site est dédié à la collection Morozov par l’historienne de l’art russe Natalia Semenova, auteur de plusieurs ouvrages consacrés aux collectionneurs Chtchoukine et Morozov : www.morozovcollection.com. Elle y publie notamment le reçu établi par Vollard à la date du 11 novembre 1913 qui documente l’acquisition des deux sculptures de Guino par Morozov.
De nombreuses institutions conservent des sculptures Renoir-Guino aux États-Unis. La liste des lieux et des œuvres peut se consulter sur le remarquable site French sculpture census, développé sous la direction de Laure de Margerie, qui inventorie les sculptures françaises présentées dans les musées états-uniens.
À suivre !
Autre lien entre le jeune artiste catalan et ses deux aînés : la création d’œuvres inspirées par la danseuse Isadora Duncan. Guino la croquera sur le vif dans une remarquable série de dessins à l’encre avant de réaliser, reprenant l’un de ses dessins à la fin des années 1920, une plaquette taillée dans l’ébène pour le collectionneur et bibliophile Émile Chouanard, son principal mécène (voir Œuvre-vie).
C’est au théâtre des Champs-Élysées, inauguré en 1913, qu’eut lieu la création du Sacre du Printemps, ballet composé par Igor Stravinsky et chorégraphié pour les ballets russes de Serge de Diaghilev par Vaslav Nijinski. Guino, inspiré par l’univers de la danse la plus contemporaine, a aussi représenté le danseur, ici croqué à la sanguine dans l’un de ses carnets (voir Œuvre-vie).
Épreuve en bronze inaugurée en 1975,
le plâtre est conservé au musée d’Art de Gérone
Remerciements aux auteurs de ces différentes photos glanées sur le web,
ici reproduites à des fins de recherche dans le cadre d’une « utilisation équitable »
Outre le Christ en croix et la monumentale Sainte Thérèse de Lisieux, qui orne une niche extérieure, Guino réalise un bas-relief en grès à l’émail rose pour le maître autel de la chapelle, représentant le repos de la sainte, ainsi qu’un buste en terre cuite de Vierge à l’Enfant avec un socle en acajou, des statues de la Vierge dont une à l’Enfant et un Christ bénissant.
Pour la cuisson de ces pièces, Guino fait appel à son ami le céramiste Pierre Gréber (1896-1964), qui dirige la Manufacture de grès artistique implantée à Beauvais depuis plusieurs générations.
Ces œuvres marquent une inflexion stylistique et développent une iconographie religieuse renouvelée : le style est épuré, monumental et synthétique.
Il ne s’agit pas de lire dans cette production religieuse un engagement reflétant des convictions personnelles, ce sont bien les nécessités de la vie quotidienne qui guident le choix de l’artiste vers cette opportunité professionnelle. L’anticléricalisme avéré de Guino céda à l’obligation de subvenir aux besoins d’une nombreuse famille, refoulement qui fit en quelque sorte retour dans son œuvre érotique où nonnettes et moines sont surpris dans des situations peu catholiques (voir Bacchanales imaginaires).
Au-delà des revenus qu’elle lui procure, cette prestigieuse commande offrit une certaine reconnaissance à Guino, qui obtint la médaille d’or de sculpture au Salon de 1938 où il présenta deux statues en plâtre ainsi que le bas-relief de Sainte-Thérèse (voir Chronologie des expositions).
La Société civile succession Richard Guino conserve le fonds d’atelier et travaille à l’établissement du catalogue raisonné des œuvres de l’artiste : sculptures, céramiques, médaillons, bustes, panneaux pour l’architecture, éléments de mobilier, plaquettes de reliure pour l’édition, bijoux, dessins, peintures, carnets…
Ces œuvres ont fait l’objet d’études universitaires (voir Bibliographie) et sont bien volontiers prêtées pour être exposées (voir Chronologie des expositions) ou placées en dépôt dans des musées.
La coopération avec des particuliers et institutions possesseurs d’œuvres, documents ou témoignages, est précieuse. Nous remercions par avance toute communication d’information susceptible d’enrichir les sources documentaires et iconographiques relatives à l’œuvre et à l’artiste et serions reconnaissants à tout propriétaire d’œuvre de bien vouloir prendre contact avec la succession Richard Guino afin d’envisager son inclusion au catalogue raisonné (voir Catalogue Raisonné).
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