Deux œuvres, acquises par le collectionneur Ivan Morozov en 1910, ont été redécouvertes dans les collections publiques russes grâce à l’exposition “La collection Chtchoukine” (Paris, Fondation Louis Vuitton, 2016), voir Actualités > Archives.
De nombreuses institutions conservent des sculptures Renoir-Guino aux États-Unis. La liste des lieux et des œuvres peut se consulter sur le remarquable site French sculpture census, développé sous la direction de Laure de Margerie, qui inventorie les sculptures françaises présentées dans les musées états-uniens.
À suivre !
Le nom Ricard Guinó i Boix a par ailleurs été donné à l’une des rues de la ville.
Remerciements aux auteurs de ces différentes photos glanées sur le web,
ici reproduites à des fins de recherche dans le cadre d’une “utilisation équitable”
Outre le Christ en croix et la monumentale Sainte-Thérèse de Lisieux, qui orne une niche extérieure, Guino réalise un bas-relief en grès à l’émail rose pour le maître autel de la chapelle, représentant le repos de la sainte, ainsi qu’un buste en terre cuite de Vierge à l’Enfant avec un socle en acajou, des statues de la Vierge dont une à l’Enfant et un Christ bénissant.
Pour la cuisson de ces pièces, Guino fait appel à son ami le céramiste Pierre Gréber (1896-1964), qui dirige la Manufacture de grès artistique implantée à Beauvais depuis plusieurs générations.
Ces œuvres marquent une inflexion stylistique et développent une iconographie religieuse renouvelée : le style est épuré, monumental et synthétique.
Il ne s’agit pas de lire dans cette production religieuse un engagement reflétant des convictions personnelles, ce sont bien les nécessités de la vie quotidienne qui guident le choix de l’artiste vers cette opportunité professionnelle. L’anticléricalisme avéré de Guino céda à l’obligation de subvenir aux besoins d’une nombreuse famille, refoulement qui fit en quelque sorte retour dans son œuvre érotique où nonnettes et moines sont surpris dans des situations peu catholiques (voir Bacchanales imaginaires).
Au-delà des revenus qu’elle lui procure, cette prestigieuse commande offrit une certaine reconnaissance à Guino, qui obtint la médaille d’or de sculpture au Salon de 1938 où il présenta deux statues en plâtre ainsi que le bas-relief de Sainte-Thérèse (voir Chronologie des expositions).
La Société civile succession Richard Guino conserve le fonds d’atelier et travaille à l’établissement du catalogue raisonné des œuvres de l’artiste : sculptures, céramiques, médaillons, bustes, panneaux pour l’architecture, éléments de mobilier, plaquettes de reliure pour l’édition, bijoux, dessins, peintures, carnets…
Ces œuvres ont fait l’objet d’études universitaires (voir Bibliographie) et sont bien volontiers prêtées pour être exposées (voir Chronologie des expositions). Certaines d’entre elles ont été placées en dépôt dans des musées.
La coopération avec des particuliers et institutions possesseurs d’œuvres, documents ou témoignages, est précieuse. Nous remercions par avance toute communication d’information susceptible d’enrichir les sources documentaires et iconographiques relatives à l’œuvre et à l’artiste et serions reconnaissants à tout propriétaire d’une œuvre de bien vouloir prendre contact avec la succession Richard Guino, afin d’envisager son inclusion au catalogue raisonné (voir Catalogue Raisonné).