RICARD GUINO i BOIX / RICARDO GUINO Y BOIX / RICHARD GUINO (1890-1973)

CATALOGUE RAISONNÉ

Le projet et ses étapes
  • 1973 : établissement de l’inventaire de succession, plus de 400 œuvres en volume (sculptures, reliefs, céramiques, objets d’art, mobilier) et plus de 3000 œuvres graphiques (dessins, gravures, lithographies, peintures) sont répertoriées par les descendants de l’artiste.
  • 1974 : création de la société civile succession Richard Guino dans le but de promouvoir, défendre et conserver l’œuvre.
  • Les années suivantes, diverses opérations d’inventaire et de récolement affinent les descriptifs et le dénombrement des œuvres.
  • Durant les années 1990, les œuvres graphiques du fonds d’atelier font l’objet d’une campagne photographique exhaustive réalisée par Serge Bougourd tandis que les sculptures sont photographiées par Alberto Ronchi avec le concours de son épouse Marie Guino, fille du sculpteur.
  • 2010-12 : inventaire et analyse du fonds d’atelier par Julie Gandini et Élodie Mercier, auteures de trois mémoires consacrés à l’œuvre de Guino dédiés respectivement aux sculptures, aux œuvres décoratives et aux œuvres graphiques (voir Bibliographie).
Aujourd’hui…
  • Croisement, synthèse et récolement des données provenant des inventaires successifs
  • Examen des œuvres et description complète (numérotation, matière, technique, dimensions, marques et inscriptions, état de conservation, œuvres en relation, localisation, historique, expositions, bibliographie)
  • Dépouillement, classement, catalogage et numérisation des archives iconographiques et documentaires articulées aux œuvres
  • Poursuite des recherches, collections publiques et privées, fonds d’archives tiers, dossiers d’œuvres institutionnels, catalogues de vente…
  • Campagnes photographiques complémentaires, prise de vue des marques et signatures
  • Structuration et intégration des données en vue de la publication 

La société civile succession Richard Guino exprime sa plus vive gratitude à l’ADAGP qui soutient la conservation et le catalogage de son fonds d’œuvres et d’archives (> Bourses et Dotations).

La SCSRG est membre de la société des Auteurs Dans les Arts Graphiques et Plastiques. Toute demande de reproduction d’œuvres de Guino et/ou Renoir-Guino est à effectuer auprès de l’ADAGP :

cas des SCULPTURES Renoir-Guino

Torse de Vénus, Petite Vénus, Buste de Mme Renoir, Laveuse – Renoir et Guino, 1913-1917
Plâtres des sculptures aujourd’hui conservés au musée Renoir de Cagnes-sur-Mer

  • Ambroise Vollard (1866-1939), producteur et éditeur de l’œuvre sculpté Renoir-Guino, a laissé de nombreuses archives dont certaines sont conservées au musée d’Orsay à Paris sous l’appellation « Fonds Vollard ». À ce jour, ce fonds reste lacunaire en ce qui concerne les œuvres issues de la collaboration de Renoir et Guino (1913-1918), dont Vollard a romancé la genèse en invisibilisant le jeune artiste catalan à qui il avait confié la création des « sculptures de Renoir ». Grâce à Élisabeth Lebon, qui en a révélé l’existence, les archives de Florentin Godard, premier fondeur de l’œuvre sculpté Renoir-Guino, ont été aimablement communiquées par Diana Widmaier Picasso. Des relevés qui ont permis d’apporter un nouvel éclairage riche d’enseignements, en dévoilant l’amitié des couples Godard et Guino et en documentant de manière inédite la date de création de certaines œuvres. Un autre fonds d’archives, provenant de Vollard et de sa succession, a par ailleurs été numérisé et mis en ligne par le Wildenstein Plattner Institute.
  • Paul Haesaerts (1901-1974), artiste et critique d’art belge, publie en 1947 Renoir Sculpteur (Éd. Hermès, Bruxelles). L’ouvrage s’intitulait initialement La sculpture Renoir-Guino mais le sculpteur fut une nouvelle fois éclipsé par des intérêts mercantiles ainsi que le montrent les archives du critique : après qu’il eut été averti du risque représenté par sa publication pour le marché des sculptures « de » Renoir, les références et photographies de l’œuvre personnelle de Guino disparaissent de son projet. Haesaerts n’en reste pas moins le premier auteur qui s’est attaché à répertorier l’œuvre sculpté de Renoir et Guino et à en décrire la genèse, dévoilant l’indéfectible part créatrice du jeune catalan « maquignonné » par Vollard. Non sans contradiction, l’apport du sculpteur reste minoré dans ce beau livre, richement illustré, qui reproduit quelques archives fondamentales (ainsi des lettres de Renoir et Vollard à Guino). Haesaerts présente aussi les quelques sculptures réalisées par Renoir seul et celles qu’exécuta, à sa demande, Louis Morel et dédie finalement cet ouvrage, dont il ne mentionne pas les sources, aux fils de Renoir (Bibliographie). 
  • Alfred Daber (1900-1997) remet à la Cour du TGI de Paris, en 1969, le rapport d’expertise commissionné dans le cadre du procès Guino/Renoir (1965-1973). Les modèles issus de la collaboration entre les deux artistes sont inventoriés et leur processus de création ainsi que son évolution analysés. Daber prend appui sur les publications qui l’ont précédé, en particulier l’ouvrage d’Haesaerts. Il livre la transcription des diverses archives qu’il a pu réunir, dont celles conservées par Guino (lettres, télégrammes, factures) et recueille témoignages d’artistes et d’historiens de l’art. Démontrant la grande liberté créatrice dont jouissait Guino, l’expert reconnaît l’empreinte personnelle du sculpteur sur les œuvres. Il sera suivi par le tribunal « sauf en ce qu’il écarte la collaboration des projets ou ébauches, au seul motif qu’il n’est pas certain que Renoir, qui en a cependant signé six sur huit, aurait consenti à leur reproduction par tirage ». Guino est ainsi reconnu coauteur de Renoir par le jugement du 11 janvier 1971, définitivement confirmé le 13 novembre 1973 par le rejet du pourvoi en cassation formé par les héritiers de Renoir.
  • Michel Guino (1926-2013), afin de réaliser les droits patrimoniaux qui reviennent aux ayants droit de son père reconnu coauteur à titre posthume (1973), reprend ce travail d’inventaire, présenté dans le catalogue de l’exposition Renoir Guino sculptures dessins (1974, Paris Hôtel Le Bristol). L’ouvrage, établi avec Paul Renoir et Claude Renoir Junior, présente également les sculptures créées par Renoir seul et celles exécutées par Louis Morel (Bibliographie). Cet ouvrage, s’il marque une nouvelle étape importante pour la divulgation de l’œuvre Renoir-Guino, ne répond pas plus que celui publié par Haesaerts à d’élémentaires critères scientifiques.
  • Emmanuelle Héran, conservatrice du patrimoine et commissaire pour la sculpture de l’exposition Renoir au XXe siècle (Galeries nationales du Grand Palais, Paris, 2009) développe de nouvelles recherches synthétisées dans l’essai paru au catalogue « Renoir sculpteur ? » (Bibliographie) et sa conférence « Sculpter par procuration ? Renoir et Guino, une collaboration » (Médiagraphie). Elle est la première chercheuse en histoire de l’art à livrer un éclairage scientifique sur l’œuvre collaborative Renoir-Guino, sa genèse et ses éditions.
  • Pascale Picard, directrice et conservatrice en chef du musée d’art Hyacinthe Rigaud, commissaire de l’exposition Guino – Renoir, la couleur de la sculpture (Perpignan, 2023) avec Antoinette Le Normand-Romain, conservatrice générale du patrimoine et directrice générale de l’INHA honoraire,  livre avec son essai « Guino-Renoir, l’accord parfait » la première synthèse embrassant de manière exhaustive et documentée la genèse de l’œuvre sculpté issu de la collaboration de Renoir et Guino, dont elle retrace l’histoire atypique. Également publié dans le catalogue de l’exposition, l’essai d’Élisabeth Lebon, docteur en histoire de l’art spécialiste de l’histoire des fonderies d’art, « Guino et le bronze, esquisse d’une histoire des éditions », suit le fil complexe et mouvementé de la diffusion des sculptures de Renoir et Guino, depuis les tirages diligentés par Vollard jusqu’à la dernière édition originale de l’œuvre, finalement signée du nom de ses deux coauteurs (Bibliographie).
CATALOGUE RAISONNÉ

Daphnis et Chloé – Guino, 1925
Plaquette en ivoire de Guino, reliure de Cretté 

La société civile succession Richard Guino procède à l’établissement du catalogue raisonné des œuvres de l’artiste. Assumant la responsabilité du fonds d’atelier – sculptures, céramiques, médaillons, bustes, panneaux pour l’architecture, éléments de mobilier, plaquettes de reliure pour l’édition, bijoux, dessins, peintures, carnets… – et archives – correspondance, photographies, articles de presse, contrats, factures… – la succession travaille avec diverses institutions, chercheurs, collectionneurs et marchands dans le but de recenser les œuvres de Guino, y compris celles issues de sa collaboration avec Renoir, et d’en établir l’historique.

La coopération avec des particuliers et institutions possesseurs d’œuvres, documents ou témoignages, est précieuse. Nous remercions par avance toute communication d’information susceptible d’enrichir les sources documentaires et iconographiques relatives à l’œuvre et à l’artiste et nous serions reconnaissants à tout propriétaire d’une œuvre de bien vouloir prendre contact avec la succession Richard Guino afin d’envisager son inclusion au catalogue raisonné.

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