RICARD GUINO i BOIX / RICARDO GUINO Y BOIX / RICHARD GUINO (1890-1973)

BIBLIOGRAPHIE

UNE PUBLICATION EXCEPTIONNELLE POUR UNE EXPOSITION INÉDITE

Guino-Renoir. La couleur de la sculpture - couverture catalogue

GUINO – RENOIR. LA COULEUR DE LA SCULPTURE
Sous la direction de Pascale Picard et Antoinette Le Normand-Romain
Silvana Editoriale, 2023 – Musée d’art Hyacinthe Rigaud
24,5 x 29 cm, 296 pages, 335 illustrations

Catalogue de la première rétrospective d’ampleur consacrée à Richard Guino, présentée par le musée d’art Hyacinthe Rigaud de Perpignan du 24 juin au 5 novembre 2023 et premier ouvrage scientifique consacré à l’artiste, dont l’œuvre est embrassée dans toutes ses dimensions. L’exposition, reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture, a été portée par Pascale Picard, directrice et conservatrice du musée, qui a assuré le commissariat général et confié le commissariat scientifique à Antoinette Le Normand-Romain. Richement illustrée, cette publication est le fruit des recherches qu’elles ont menées avec un collège de spécialistes dont les travaux, préparés par Sandrine Nicollier, documentaliste, s’appuient sur de nombreuses archives inédites : Francesc Fontbona, Cristina Rodriguez-Samaniego, Sylvain Pinta, Clémentine Hébrard, Élisabeth Lebon. 

PRÉSENTATION DE L’ÉDITEUR

Richard Guino (1890-1973) est un sculpteur catalan né à Gérone, où il entame une formation tout aussi précoce que brillante qu’il poursuit à l’École d’art de La Llotja, à Barcelone, avant d’entrer dans l’atelier d’Aristide Maillol à Paris, en 1910. 

D’emblée, Richard Guino envisage une carrière d’artiste indépendant stimulée par la recherche d’une modernité dont il découvre le langage et qu’il accompagne de ses jeunes convictions. Cariatides, métopes et figures peuplent alors l’atelier qu’il choisit d’installer à Montparnasse, en plein cœur du Paris de l’avant-garde artistique. Par l’entremise du marchand d’art Ambroise Vollard, et dès 1913, il vend deux de ses premières sculptures au collectionneur moscovite Ivan Morozov et conçoit son premier grand modèle sculpté. Ses préoccupations esthétiques sont alors motivées par la question du torse et du fragment, mais aussi par la sensualité du nu dont il renouvelle l’expression sous l’impulsion de Maillol

Guino n’a que vingt-trois ans lorsque sa pratique virtuose de la sculpture le fait remarquer au point de devenir, de 1913 à 1917, le sculpteur de l’œuvre d’Auguste Renoir. La renommée du peintre est alors immense et, à l’initiative d’Ambroise Vollard, il accepte de concevoir des sculptures tirées de son répertoire peint qui sont produites en totale collaboration. Le caractère atypique de cette association, qui conjugue peinture et sculpture, devait avoir une incidence déterminante sur la carrière en devenir de Guino qui élargit dès 1919, ses centres d’intérêt aux arts décoratifs.

SOMMAIRE

 

UN JEUNE SCULPTEUR CATALAN

Un entretien avec Richard Guino
Francesc Fontbona
Membre de l’Institut d’Estudis Catalans et de la Reial Acadèmia Catalana de Belles Arts de Sant Jordi

Gérone et Barcelone 1890-1910
Cristina Rodriguez-Samaniego
Professeur au département d’Histoire de l’art, Université de Barcelone

RICHARD GUINO SCULPTEUR

« Un jeune d’avenir certain » 1910-1913
Antoinette Le Normand-Romain
Commissaire scientifique de l’exposition, conservatrice générale du patrimoine honoraire, directrice générale de l’INHA honoraire

Guino-Renoir, l’accord parfait
Pascale Picard
Commissaire générale de l’exposition, directrice et conservatrice en chef du musée d’art Hyacinthe Rigaud

LA COULEUR DE LA SCULPTURE

La sculpture décorative
Antoinette Le Normand-Romain
Commissaire scientifique de l’exposition, conservatrice générale du patrimoine honoraire, directrice générale de l’INHA honoraire

Richard Guino, sculpteur, décorateur, céramiste
Sylvain Pinta
Attaché principal de conservation du patrimoine responsable des collections céramiques, chargé des collections XIXe et XXe siècles au musée départemental de l’Oise (MUDO)

UN RÉPERTOIRE HORS NORME

Guino contre Renoir : quand les mains de l’artiste tombent aux mains du droit
Clémentine Hébrard
Doctorante contractuelle en droit privé de l’Université Paris-Panthéon-Assas, Avocate et membre de l’Institut Art & Droit, licenciée en histoire de l’art de l’École du Louvre

Richard Guino et le bronze, esquisse d’une histoire des éditions
Élisabeth Lebon
Docteur en histoire de l’art

BIOGRAPHIE DE RICHARD GUINO (1890-1973)

Adélaïde Paul-Dubois-Taine
Petite-fille de Richard Guino

L’ouvrage sur le site de l’éditeur :

> Silvana Editoriale

Catalogues d'exposition

  • Guino – Renoir. La couleur de la sculpture
    Perpignan – Musée d’art Hyacinthe Rigaud
    Silvana Editoriale, 2023
    Sous la direction de Pascale Picard et Antoinette Le Normand-Romain
    Catalogue de la première rétrospective d’ampleur consacrée à Guino et premier ouvrage scientifique dédié à son œuvre, abordée dans toutes ses dimensions.
    Essais de Francesc Fontbona, Clémentine Hébrard, Élisabeth Lebon, Antoinette Le Normand-Romain, Pascale Picard, Sylvain Pinta, Cristina Rodriguez-Samaniego, historiennes et historiens de l’art.
  • Maillol
    Paris – Musée d’Orsay
    Co-éd. musée d’Orsay/Gallimard, 2022
    Ouvrage publié à l’occasion de l’exposition Aristide Maillol (1861-1944) La quête de l’harmonie, commissariat scientifique Ophélie Ferlier-Bouat et Antoinette Le Normand-Romain
    Le rôle de Guino dans la création du Printemps, l’un des nus monumentaux que Maillol réalise pour Morozov, est révélé ainsi que l’identité de son modèle, Eulalie Verdier, tisseuse et compagne de Guino. Cette découverte est le fruit des recherches menées par l’historienne de l’art Ursel Berger.
  • La collection Morozov. Icônes de l’art moderne
    Paris – Fondation Louis Vuitton
    Éd. Gallimard, 2021
    Catalogue général des œuvres d’art occidental acquises par Mikhaïl et Ivan Morozov – établi par Anne Baldassari, commissaire générale de l’exposition
    Les deux sculptures de Guino acquises par Ivan Morozov le 11 novembre 1913 sont documentées par diverses archives photographiques (pp. 124, 137 et 139) et répertoriées (p. 498).
  • Renoir père fils
    Paris – Musée d’Orsay
    Éd. du musée d’Orsay, The Barnes Foundation, Flammarion, Paris, 2018
    Jean Renoir collectionneur de son père essai de Monique Nonne, chercheur émérite au musée d’Orsay
    Le nom de Guino n’est tout simplement pas mentionné au sujet des sculptures que Jean Renoir a passionnément collectionnées, pas plus que n’est évoqué son rôle de formateur auprès des enfants de Renoir dans le domaine des arts du feu (notamment documenté par les archives de Denis-Jean Clergue, créateur du musée Renoir de Cagnes-sur-Mer).  
  • Un autre Renoir
    Troyes – Musée d’Art moderne
    Éd. Snoeck, 2017
    Un autre Renoir essai de Daphné Castano, conservatrice du musée d’Art moderne de Troyes, commissaire générale de l’exposition
    Madame Renoir essai de Paul Perrin, conservateur peinture musée d’Orsay
  • Renoir entre mujeres
    Espagne, Barcelone – Fondation MAPFRE
    Éd. MAPFRE, 2016 (espagnol et français)
    Un artiste catalan auprès de Renoir, Richard Guino essai de Julie Gandini, élève conservateur, Institut national du patrimoine
    « L’argile idéale » essai d’Ophélie Ferlier-Bouat, conservateur sculpture musée d’Orsay
  • Paris Perpignan Barcelone, l’appel de la modernité (1889-1925)
    Musée des Beaux-arts Hyacinthe Rigaud
    Éd. Ville de Perpignan, 2013 (français et catalan)
    Paris Perpignan Barcelone, la modernité réinventée essai de Claire Muchir, responsable du musée Rigaud, co-commissaire de l’exposition
    Entorn del mediterranisme essai de Francesc Fontbona de Vallescar, historien de l’art
  • Renoir au XXe siècle
    Paris – Galeries nationales du Grand Palais
    Cat. éd. RMN, Paris, sept. 2009
    Renoir sculpteur ?  essai d’Emmanuelle Héran, conservateur du patrimoine, commissaire de l’exposition pour la sculpture
  • Renoir et les familiers des Collettes
    Cagnes-sur-Mer – Musée Renoir
    Éd. Trulli, Vence, juin 2008
    Renoir-Guino : duo-duel essai de Guillaume Aral, docteur en droit, galerie Ferrero, Nice
  • De Cézanne à Picasso, chefs-d’œuvre de la galerie Vollard
    New-York – The Metropolitan Museum of Art, Chicago – The Art Institute of Chicago, Paris – Galeries nationales du Grand Palais
    Éd. RMN, Paris, juin 2007
    Vollard éditeur des bronzes de Maillol : une relation controversée – essai d’Emmanuelle Héran, conservateur sculpture, musée d’Orsay
  • L’érotisme dans l’art de Richard Guino
    Paris – Galerie Spicilège, Louvre des Antiquaires
    Éd. Gimmick, Paris, 2006
    Présentation de Lydia Harambourg, historienne de l’art
  • Renoir-Guino, sculptures
    Autriche, Klagenfurt – Stadtgalerie
    Éd. Stadtgalerie, 2001 (allemand et anglais)
  • L’impressionnisme dans la sculpture de Renoir et Guino
    Italie, Busto Arcizio – Museo delle Arti Palazzo Bandera
    Éd. Castellanza (VA), mars 1997 (italien et français)
  • Pierre-Auguste Renoir – Richard Guino
    Monaco, Galerie Henri Bronne
    Graphic Service, Monaco, 1994
  • Ricard Guinó, escultures i dibuixos
    Espagne, Gérone – Sales municipals d’exposició
    Ajuntament de Girona, oct. 1992 (catalan)
    Ricard Guinó, un escultor noucentista ? – texte de Narcis Comadira, écrivain
    Ricard Guinó, l’artista recobrat – texte de Pere Freixas, historien de l’art
    Ricard Guinó, retorn a casa essai de Francesc Fontbona, historien de l’art
  • Rétrospective Richard Guino, sculptures, dessins
    Cagnes-sur-Mer – Maison de Renoir aux Collettes
    Zimmerman, Cagnes-sur-Mer, 1977
    La sculpture à Cagnes – présentation de Denis-Jean Clergue, conservateur des musées de Cagnes-sur-Mer
  • Pierre-Auguste Renoir, Richard Guino, sculptures, dessins
    Paris – Hôtel Le Bristol
    Imprimix Nice, nov. 1974
    Textes de Paul Renoir et Michel Guino

PUBLICATIONS

Musée, BD de Chabouté
Quand vient la nuit Vénus se promène avec Anacréon dans le musée d'Orsay...
  • Musée
    Chabouté
    Éd. Vents D’ouest, 2023

    Qui regarde qui ? Entre les statues de marbre et les tableaux de maîtres, les visiteurs du musée d’Orsay posent tantôt des yeux admiratifs, tantôt un regard perplexe sur les chefs-d’œuvre qui bordent les allées. Ils échangent dans un murmure discret et continuent leur déambulation. Mais lorsque les portes du musée d’Orsay ferment et que la nuit tombe, les sculptures et les peintures quittent la pose, descendent de leur socle, s’animent, se détendent, se mettent à se raconter, s’interrogent ou commentent ce qu’elles ont pu voir ou entendre au cours de la journée. Que peuvent bien penser de nous les peintures et les sculptures à force de nous observer et de nous écouter dans les couloirs et les salles d’un musée tout au long de la journée ? Ce que de jour les « regardeurs » disent des regardés, et surtout ce que de nuit les regardés racontent des « regardeurs ».

  • Maillol (re)découvert
    Ursel Berger, Élisabeth Lebon
    Éditions d’Art Gourcuff Gradenigo, Montreuil, 2021
    Ouvrage consacré aux œuvres de Maillol éditées par Ambroise Vollard et tirées en bronze par Florentin Godard, qui réalisa aussi, sous la supervision de Guino, les premières fontes des sculptures « Renoir-Guino ».
  • Journal – Regard sur l’art et les artistes contemporains 1889-1937
    Comte Harry Kessler
    Ursel Berger, Julia Drost, Alexandre Kostka, Antoinette Le Normand-Romain, Dominique Lobstein et Philippe Thiébaut (éd.) – Traduction Jean Torrent
    Éd. de la Maison des Sciences de l’Homme, Paris, 2017

Harry Kessler fut un observateur attentif et passionné de la vie artistique de son temps, qu’il chroniquait dans son journal. Son précieux témoignage a permis de découvrir que Le Printemps a été réalisé par Guino dans son propre atelier du 7 rue Daguerre, à Paris, alors qu’il assistait Maillol pour la création des quatre nus monumentaux des Saisons. Cette importante commande d’Ivan Morozov avait été obtenue grâce à son ami Maurice Denis, déjà auteur des décors peints figurant l’histoire de Psyché et d’Éros pour orner le salon de musique du richissime collectionneur russe. Le comte Kessler, ami et mécène de Maillol, artiste tard-venu à la sculpture, relate se rendre en sa compagnie dans l’atelier de Guino à la date du 30 mai 1911 pour y voir « une figure féminine grandeur nature, une statue du printemps »L’œuvre est posée par Eulalie Verdier, tapissière aux Gobelins, modèle de Maillol et compagne de GuinoKessler décrit le jeune sculpteur :

« Petit homme sombre aux yeux vifs,
un peu espiègles. Beaucoup de talent. 
Acheté un torse de femme modelé
avec extrêmement d’ardeur et un petit relief en bois. »
1.

Torse du Printemps, 1911 - Aristide Maillol assisté de Richard Guino
Maillol et Guino, Torse du Printemps, 1911
Gaspard Maillol (neveu d'Aristide Maillol), Maurice Denis et Richard Guino photographiés autour du plâtre de "L’Été" par le comte Harry Kessler en 1911
Gaspard Maillol (neveu du sculpteur),Maurice Denis
et Richard Guino autour du plâtre inachevé de l'Été
Photographie d'Harry Kessler, Marly-le-Roi, 1911

À la date du 15 octobre 1911, Kessler se rend à Marly-le-Roi dans l’atelier de Maillol qui, malade, est resté chez lui. Il évoque le moulage en plâtre de L’Été, qui a été réalisé avec GuinoLe comte photographie la pièce alors qu’elle a été placée dans le jardin où elle fait « la même impression qu’une sculpture antique ».

Kessler consigne également les échanges qui ont lieu au sujet de « l’autre statue de femme »Le Printemps. L’œuvre « paraît fâcheusement maigre » et Maurice Denis remarque « qu’on ne retrouve pas le style de Maillol »Et pour cause ?

La photographie de Kessler témoigne de la communauté d’aspirations esthétiques qui lie Guino à ses aînés, Aristide Maillol et Maurice Denis comme de l’importance de sa participation à la création des Saisons, fondus en bronze par Florentin Godard.

  • Les procès de l’art
    Céline Delavaux, Marie-Hélène Vignes
    Éd. Palette, Paris, 2013
  • Le dernier Renoir, les années azuréennes
    Virginie Journiac
    Éd. de Nicéphore, Nice, 2013
  • Ricard Guinó et Joaquim Claret : le destin de deux sculpteurs catalans en France face à la Grande Guerre
    Cristina Rodriguez Samaniego
    Cahiers de la Méditerranée n°82, 2011
    > article consultable en ligne
  • Renoir
    Barbara E. White – Traduction Anne Krief
    Flammarion, Paris, 1985
  • Ambroise Vollard éditeur / Prints • Books • Bronzes
    Una E. Johnson 
    The Museum of Modern Art, New-York, 1977 (en anglais)
    « Bronzes », p. 40-43 et « Catalogue raisonné » Renoir-Guino, p. 170-171 
  • Le musée imaginaire de la sculpture mondiale
    André Malraux
    La Galerie de la Pléiade, Gallimard, Paris, 1952

Planches du livre Le musée imaginaire de la sculpture mondiale, André Malraux, 1952

Petite Vénus debout et Vénus victorieuse (p. 698-699)

  • Renoir Sculpteur
    Paul Haesaerts
    Éd. Hermès, Bruxelles, 1947

Le critique belge Paul Haesaerts est le premier à dévoiler la part indéfectible de Guino dans la création de l’œuvre sculpté « de Renoir« , dont il conte la genèse et qu’il entreprend d’inventorier. L’ouvrage, bien que daté2, est richement illustré et constitue un document important pour la connaissance de l’œuvre sculpté Renoir-Guino, sur lequel se sont largement appuyées les recherches ultérieures. L’expertise réalisée par Alfred Daber pour la cour du TGI de Paris en 1969 mentionne quelques-unes des rectifications apportées aux écrits d’Haesaerts par Guino, qui fut d’accord avec les héritiers de Renoir pour déclarer que le livre n’était « ni un catalogue, ni complet ».

Planches du livre Renoir Sculpteur, Paul Haeaerts 1947 © ADAGP

Petite Vénus à la pomme, Renoir-Guino 1913 – Venus Victrix, Renoir-Guino 1914 

Maternité, Renoir-Guino 1916 – Eau ou Grande Laveuse, Renoir-Guino 1917

  • Bibliothèque de M. Émile Chouanard
    Catalogue, première partie
    Librairie des Bibliothèques Nationale et de l’Arsenal, Paris, 1936

Durant les années 1920, l’ingénieur et amateur d’art Émile Chouanard, propriétaire des Forges de Vulcain, passe de nombreuses commandes à Guino : des bas-reliefs destinés à orner du mobilier (cheminée, tête de lit) mais aussi des reliures pour sa remarquable collection de livres illustrés, dispersée en 1936. Guino met son talent de sculpteur à son service en réalisant des plaquettes d’ébène, d’ivoire et d’argent, dont une dizaine sont reproduites dans ce catalogue. La maîtrise technique et le rendu sont “d’une délicatesse extrême, dont l’effet dans un encadrement de maroquin est vraiment saisissant” (Ernest de Crauzat, La Reliure française de 1900 à 1925 II, pp. 114-116).

Daphnis et Chloé - Richard Guino, c. 1925

Les Pastorales ou Daphnis et Chloé
Reliure de Cretté et plaquette en ivoire de Guino 

  • Renoir
    Julius Meier-Graefe (en allemand)
    Klinkhardt & Biermann Verlag, Leipzig, 1929

     

À suivre !

ÉTUDES UNIVERSITAIRES

  • Richard Guino (1890-1973) et les arts graphiques
    Julie Gandini
    Mémoire d’étude (2ème année, 2ème cycle) présenté sous la direction de Mme Catherine Chevillot (M2) – École du Louvre, Paris 2012
  • Richard Guino sculpteur, 1890-1973
    Élodie Mercier
    Mémoire d’étude (2ème année, 2ème cycle) présenté sous la direction de Claire Barbillon (M2) – Université de Paris Ouest La Défense, Nanterre 2011
  • Richard Guino (1890-1973), un artiste décorateur de la première moitié du XXesiècle
    Julie Gandini
    Mémoire d’étude (1ère année, 2ème cycle) présenté sous la direction de Catherine Chevillot – École du Louvre, Paris 2011
  • Richard Guino, du praticien classique au sculpteur moderne
    Anne-Gaëlle Troadec
    Mémoire d’étude présenté dans le cadre d’un cursus en management culturel du Groupe EAC, Paris 2005
  • Recherches en vue de l’élaboration du catalogue raisonné de l’œuvre sculpté d’Auguste Renoir 
    René Boulé*
    Mémoire de maîtrise présenté sous la direction de Jean Laude – Université de Paris  I, 1980
    * Voir ci-dessous, rubrique « Autres archives », les précieux entretiens avec Richard Guino que René Boulé a enregistrés et transcrits en 1972-1973. 

ARTICLES DE PRESSE

  • Ricard Guinó – Carles Rahola
    Espagne, Gérone, El Autonomista, an XIII, n° 709, 2 avril 1910, pp 1-2
    Critique des œuvres exposées par Guino à Gérone en 1910 et mention du départ du jeune sculpteur pour Paris
  • Crónica – Rafael Maso
    Espagne, Barcelone, La Veu de Catalunya, p. artistica, n° 17, 14 avril 1910, p. 4
    Critique de l’exposition de Gérone de 1910
  • « Silhouettes d’artistes » Ricardo Guinó – M.-C. Poinsot
    Paris, La Bataille littéraire de Paris, rubrique Littérature – Art, août 1913
    Présentation du sculpteur catalan Guino fraîchement arrivé à Paris
  • Les sculptures de Guino – Thiébault-Sisson
    Paris, Le Temps, rubrique Art et Curiosité, 3 décembre 1919
    Critique de l’exposition personnelle de Guino à la galerie Hébrard
  • René Guino – Georges Keller-Dorian
    Paris, L’Art et les artistes, n°10, octobre 1920
    Article sur Guino qui, après l’aventure de création partagée avec Renoir et le déni de son apport créateur opéré par Vollard, cherche à se réinventer… en changeant de prénom ? Mention et photographie de diverses œuvres (sculptures, bas-reliefs et un dessin)
  • Exposition Hébrard – Guillaume Janneau
    Paris, La Renaissance de l’art français, janvier 1921
    Article mentionnant « des terre cuites, des bois sculptés et des maquettes décoratives, (…) le plâtre original d’une Maternité qui pourrait bien être un chef-d’œuvre »
  • L’exposition Guino – François Thiébault-Sisson
    Paris, Le Temps, rubrique Art et Curiosité, 25 avril 1922
    Critique de l’exposition personnelle de Guino à la galerie Hébrard
  • Exposition R. Guino, Galerie Hébrard
    Paris, Chronique des Arts, n°9, 15 mai 1922, suppl. à la gazette des Beaux-Arts
    Diverses œuvres et techniques mentionnées. 
  • Guino – François Fosca
    Paris, L’Art et les artistes, n°31, novembre 1922
    Article consacré à Guino à l’occasion de son exposition à la galerie Hébrard, diverses œuvres sont mentionnées, photographies de sculptures, bas-reliefs et dessins
  • Guino – Jean-Louis Vaudoyer
    Paris, Art et Décoration, février 1923, p. 8
    Article consacré à Guino mentionnant diverses œuvres, photographies de sculptures, bas-reliefs et un dessin
  • Les céramiques de Guino – François Thiébault-Sisson
    Paris, Le Temps, rubrique Art et Curiosité, 7 novembre 1923
    Critique de l’exposition personnelle de Guino à la galerie Hébrard, article mentionnant diverses œuvres
  • L’Œuvre sculpté de Renoir – Waldemar-George
    Paris, L’Amour de l’art, février 1924 
    L’article présente de nombreuses photographies des sculptures « de » Renoir provenant de la collection Vollard, Guino est à peine mentionné
  • Les majoliques de Richard Guino – Guillaume Janneau
    Paris, Céramique et Verrerie, n°773, 25 novembre 1926
    Article comprenant des photos de diverses œuvres et reprenant les dires de Guino au sujet de son travail de céramiste, le sculpteur évoque aussi sa collaboration avec Renoir

À suivre…

  • Ricard Guinó, el silenciós col·laborador de Renoir – Francesc Fontbona
    Espagne, Montserrat, Serra d’Or, année XIV, n°158, 15 novembre 1972, p. 31-32
    Émouvante rencontre entre l’historien de l’art catalan, mis sur la piste de son compatriote par l’écho de « l’affaire Renoir-Guino » et le sculpteur, interrogé au soir de sa vie – entretien et portrait de Guino, photographies de l’atelier d’Antony

Photogaphies réalisées en 1972 par l’historien de l’art catalan Francesc Fontbona

dans la maison-atelier d’Antony où Richard Guino s’installa avec sa famille en 1942

FONDS D'ARCHIVES

– RECHERCHES EN COURS –

  • Souvenirs de Richard Guino
    Denis-Jean Clergue, créateur et premier conservateur du musée Renoir
    Cagnes-sur-Mer, Archives du Château-Musée Grimaldi
    Cahier d’activités n°9, inv. 67-20, 1966-67

Conservateur des musées cagnois de 1946 à 1977 et créateur du musée Renoir au domaine des Collettes en 1960, Denis-Jean Clergue a laissé des notes très complètes qui documentent son travail et constituent de précieux témoignages. 

Ainsi relate-t-il ses entretiens avec Guino, revenu à plusieurs reprises, durant les années 1960, dans l’ancienne demeure de Renoir où il avait vécu avec sa compagne à l’époque de sa collaboration avec le peintre (1913-1918).

Richard Guino et Denis-Jean Clergue entourent Venus Victrix dans le jardin des Collettes à l'occasion de l'inauguration du bronze, nouvellement acquis par le musée Renoir, Cagnes-sur-Mer 1964
Guino, Venus Victrix, Clergue, 1964

Clergue, en relayant le point de vue du sculpteur, éclaire sous un jour nouveau cet épisode singulier de l’histoire de l’art qu’a représenté la collaboration Renoir-Guino. Ses notes sont aujourd’hui accessibles aux chercheurs.

Photo : Guino et Clergue posent aux pieds de Venus Victrix à l’occasion de l’inauguration du bronze, nouvellement acquis par la ville de Cagnes-sur-Mer, l’œuvre phare du duo Renoir-Guino créée cinquante années auparavant aux Collettes (un bronze tiré dans le cadre de l’édition Chrysler lettre G, voir Œuvre-vie).

  • Archives juridiques :
    – Rapport de l’expert Alfred Daber, 1969
    Expertise ordonnée par le Tribunal de Grande Instance de Paris : après une analyse minutieuse des œuvres, de leur processus de création et l’audition de nombreux artistes et critiques, l’expert conclut à l’empreinte personnelle de Guino sur les œuvres qu’il a créées pour Renoir et Vollard tout en jouissant d’une indéfectible liberté créatrice.
    – Jugement du 11 janvier 1971, TGI de Paris
    Le Tribunal de Grande Instance de Paris « déclare toutes les sculptures soumises à l’examen de l’expert et exécutées par Guino en collaboration avec Renoir, plus que suffisamment personnelles, pour conférer à Guino le droit à la qualité de co-auteur ».
    – Jugement du 9 juillet 1971, TGI de Paris
    La cour d’appel confirme le premier jugement et ordonne une seconde expertise pour évaluer les exploitations de l’œuvre commune intervenues depuis l’assignation du 9 août 1965 afin que le sculpteur soit indemnisé en conséquence.
    – Arrêt du 13 novembre 1973, TGI de Paris
    La cour de cassation rejette le pourvoi formé par la famille Renoir et met un terme au procès. Mort le 2 février 1973, Guino ne verra pas son nom associé à celui de Renoir sur les sculptures issues de leur collaboration.
Extrait  du  Jugement  du  11  janvier  1971

Tribunal de Grande Instance de Paris

3e Chambre, 1e Section – 2e décision

Attendu d’ailleurs que ces jugements de valeur, partagés par François Fosca, éminent criti­que, par Paul Haesaerts dans son livre « Renoir sculpteur » et encore bien souvent par les auteurs de catalogues de ventes publiques, sont surabondants ; qu’il est maintenant prouvé par les documents et les renseignements complets fournis au Tribunal que Guino n’a nullement sculpté en état d’esclavage, Renoir ayant d’ailleurs, au début, simplement manifesté le désir de lui donner des conseils ;

Attendu que la légende de la baguette conductrice, et non simplement indicatrice, d’ailleurs par intermittence, a été accréditée par Ambroise Vollard, inventeur de la sculpture « par T.S.F. », selon la boutade d’un critique avisé. Que cette légende a notablement contribué à égarer l’opi­nion ; que dans son ouvrage, Haesaerts en a fait justice ;

Attendu qu’une telle servitude eût stérilisé toute création ; qu’en réalité, Guino a travaillé seul pendant des heures entières parfois même à Paris loin de Renoir, qu’ainsi, Vollard écrit à Guino le seize juin mil neuf cent quatorze « Renoir est arrivé, pourriez-vous lui apporter la pen­dule pour la terminer chez lui », que le modèle de Renoir a déclaré que, lorsqu’elle posait, pour le peintre, Guino, qui travaillait dans un autre atelier, venait lui demander son avis pour quel­ques détails, sans plus (rapport de l’expert, page soixante dix huit) ; que certains des héritiers de Renoir eux-mêmes, dans des lettres alors pleines d’affection et d’amitié pour Guino, ont reconnu cette collaboration intime, l’indépendance du sculpteur étant assurée d’ailleurs par Vollard, qui le payait, sans que le peintre eût à intervenir ;

Attendu qu’il suffit enfin d’examiner certaines œuvres exécutées par Guino seul (catalogue Guino, page trois, quatre, six, huit, vingt, vingt-trois, trente notamment), et de les comparer avec les œuvres de collaboration (notamment la grande laveuse, laveuse accroupie, étude pour petite laveuse, jugement de Pâris, etc.), pour y retrouver l’empreinte de la même main dans le volume et le mouvement de bras, le port de tête, l’attitude, un style rappelant celui de Maillol, peut-être moins plastique, mais ingénu et gracieux ;

Attendu qu’ainsi, on est loin du cas de l’élève d’un peintre ou d’un sculpteur terminant, ébauchant ou complétant une œuvre du maître dans l’exercice d’un même art, qu’il s’agit d’une sculpture érigée des pieds à la tête si l’on peut dire, par un sculpteur donnant sous les hautes indications d’un peintre parfois très espacées, le frémissement de la vie à un muscle, la consistance à un volume solide, la grâce à un geste, etc. ;

Attendu qu’en matière d’arts plastiques, l’inspiration n’est pas détachable de l’exécution, que le cerveau et la main ne font qu’un, sous peine de mort, comme il est facile de le consta­ter en examinant l’œuvre sans vie et sans art sculptée après la collaboration de Guino, par Morel, incapable de traduire et d’adapter soit par excès de soumission, soit faute d’un talent d’adaptateur suffisant ; qu’enfin il n’est pas inutile de rappeler, avec l’expert, que les rares œuvres sculptées par Renoir seul avant la collaboration, sont chevrotantes et mal assurées, le grand maître souffrant déjà de paralysie ;

…/…

[Le tribunal, par ces motifs,]

Déclare toutes les sculptures soumises à l’examen de l’expert et exécutées par Guino en collaboration avec Renoir, plus que suffisamment personnelles, pour conférer à Guino le droit à la qualité de co-auteur, sauf selon l’avis de l’expert et de Guino lui-même, trois médaillons représentant Delacroix, Ingres et Corot, que Guino sera libre de divulguer à sa guise mais sous sa seule signature ;

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Richard Guino dans son atelier d'Antony vers 1971
Guino dans son atelier à Antony, c. 1971
NOTES
  1. Les œuvres de Guino acquises par le comte Kessler ne sont ni identifiées ni localisées aujourd'hui. Le Torse de femme nue en marbre de Guino fut quant à lui vendu par Vollard à Morozov en 1913, il est aujourd'hui conservé au musée Pouchkine à Moscou
  2. Outre diverses erreurs factuelles, Haesaerts ne mentionne pas ses sources.

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