1890-1910
DE GÉRONE À BARCELONE,
LES ANNÉES DE FORMATION

Ricardo Conrado Salvador Guinó y Boix – Ricard Guinó i Boix en catalan – naît le 26 mai 1890 à Gérone en Espagne.

Il est le fils de Dolorès Boix et de Francisco Guinó i Anglada, artisan ébéniste originaire de Tortellà, petite localité de la province de Gérone1. Ricardo a deux sœurs, Francisca et María Concepción et un frère, Francisco. La famille est très durement éprouvée par la perte de deux jeunes enfants qui ont péri dans un incendie.

SCULPTEUR PRÉCOCE

C’est dans l’atelier familial que Guino s’éveille à la création artistique. L’enfant aide son père à réaliser les meubles et objets religieux dont l’ébénisterie de la Plaça San Josep fait commerce2. Il dessine, taille, assemble… et développe sa connaissance du bois comme son goût pour le travail de la matière et des formes.

Les aptitudes qu’il montre pour les arts lui permettent d’échapper à l’enseignement religieux particulièrement rigide dispensé par l’institut mariste où il est scolarisé. C’est désormais à l’école des Arts et Métiers de Gérone3, où Prudenci Bertrana est son professeur de dessin4, que l’adolescent va poursuivre sa formation.

VITALITÉ DES ÉCHANGES ARTISTIQUES EN CATALOGNE

Peintre et écrivain, Prudenci Bertrana i Comte (1867-1941) est une figure rayonnante du modernisme catalan. Une fidèle amitié se noue entre le professeur et son jeune élève, introduit dans le milieu artistique et intellectuel de Gérone. Guino tisse des liens avec le peintre Joan Baptista Corominas Figueras (1890-1919), l’architecte Rafael Masó i Valentí (1880-1935), l’écrivain Xavier Montsalvatge (1881-1921), le poète Miquel de Palol i Felip (1885-1965)…

Bust de Prudenci Bertrana - Ricard Guino, c. 1910
Bust de Prudenci Bertrana - Ricard Guino, c. 1908

Dans ses Souvenirs de Gérone5, Miquel de Palol écrira à propos du jeune artiste : 

« L’un des sculpteurs les plus solides et les plus personnels de la première décennie du siècle ; il travaillait tout en étant contraint à la tâche manuelle, ouvrière, d’aider son père dans l’atelier d’ébénisterie (…) et sa rébellion, c’est seulement avec nous qu’il la laissait entrevoir. Guino vivait une lutte continuelle entre être et n’être pas, comme tant de fils de commerçants qui se débattent avec l’incompréhension des leurs et le devoir qu’ils ont vis-à-vis d’eux-mêmes ».

Des portraits de Prudenci Bertrana et Miquel de Palol par Guino, aujourd’hui conservés et exposés à Gérone, témoignent de la vivacité des échanges au sein du groupe d’artistes géronais6

En 1906 un article de la presse locale7, évoquant deux bustes modelés par le sculpteur alors âgé de 15 ans, s’émeut :
« À l’école des beaux-arts de Gérone, il ne peut plus rien apprendre puisqu’il sait déjà tout ce qu’on y enseigne ».
L’auteur poursuit en plaidant pour qu’une bourse de la Province soit accordée au jeune Guino afin de lui permettre d’approfondir sa formation « fora », ailleurs… Et c’est à Barcelone, la capitale culturelle catalane, que s’envole l’adolescent.

Ces portraits plein de fraîcheur montrent que le jeune sculpteur de dix-sept ans

a parfaitement assimilé la tradition réaliste et expressive dont il se départira bientôt

L'ÉCOLE DES BEAUX-ARTS ET L'ATELIER D'ARNAU À BARCELONE

Barcelone est à l’époque l’une des villes les plus prospères d’Europe où s’est développée, avec le modernismo, version catalane de l’Art nouveau incarnée par Gaudí, une vie artistique et culturelle brillante. L’Exposition Universelle de 1888 a impulsé un nouvel élan : les architectes catalans ont réalisé des bâtiments d’une grande originalité, qui allient innovations techniques et ornementations détaillées. Les artistes intègrent dans d’étroites collaborations les arts appliqués pour la réalisation de sculptures monumentales et décors variés – céramiques, vitraux, ferronnerie… – destinés à orner places publiques ou architectures en construction.

C’est cette ville créative, cosmopolite et tournée vers l’Europe, que découvre Guino lorsqu’il s’y installe, en 1906, afin de suivre les cours de La Llotja, l’École supérieure des Beaux-Arts5. Au fameux cabaret “Els Quatre Gats” (les quatre chats, en référence au Chat Noir parisien) se sont côtoyés des artistes parmi lesquels Julio Gonzalez (1876-1942), Pablo Gargallo (1881-1934), Pablo Picasso (1881-1973)… Le père de ce dernier, José Ruiz y Blanco (1838-1913), est l’un des professeurs de Guino à La Llotja.

Bustes exposés par Guino à Gérone en 1908, époque où il est étudiant à la Llotja,

l’école des Beaux-Arts de Barcelone

Registre des inscriptions à la Llotja, l’école des Beaux-Arts de Barcelone,
année 1908-1909, numéro 22 « Ricardo Boix Guino »

À Barcelone Guino fréquente, parallèlement à l’École des Beaux-Arts, l’atelier du sculpteur Eusebi Arnau i Mascort (1863-1933) qui a créé de nombreux décors sculptés pour des bâtiments modernistes. Renommé dans les milieux artistiques catalans, Eusebi Arnau enseigne à ses élèves le moulage, la taille directe, la mise au point et l’agrandissement de maquettes. À l’époque où le jeune homme se forme dans son atelier, le sculpteur réalise d’importantes commandes pour orner les spectaculaires bâtiments de l’Hôpital de Sant Pau et du Palais de la musique catalane8, aujourd’hui inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco. Sur ces chantiers a été embauché son ancien élève Pablo Gargallo, d’une dizaine d’années plus âgé que Guino et qui a déjà séjourné à Paris… C’est fort de ces expériences que le jeune Guino sera bientôt amené à travailler sur le chantier du Théâtre des Champs-Élysées, animé par Antoine Bourdelle (1861-1928) et Maurice Denis (1870-1943), dans une veine artistique toute différente.

LE NOUCENTISME, RENOUVEAU DE LA SENSIBILITÉ ARTISTIQUE

En effet tandis que le modernismo continue de déployer son esthétique toute en courbes et ornementations décoratives, un renouveau de la sensibilité artistique émerge en Catalogne : le noucentismo, qui se manifeste par un retour à un certain clacissisme. Le terme est forgé en 1906 par l’écrivain Eugeni d’Ors i Rovira (1881-1954) sur le modèle italien : de même que « quattrocento » désigne les années 1400, « noucentismo » renvoie aux années 1900 et joue avec l’homophonie du vocable catalan « nou », semblable à celle du français « neuf ».

Petite tête de femme en pierre taillée (circa 1910) qui rend sensible le tournant à l’œuvre

dans la création sculptée du jeune Guino, s’engageant sur la voie d’une figuration synthétique

Le noucentisme opère un retour à la synthèse formelle gréco-méditerranéenne, une sensibilité qui se manifeste des deux côtés des Pyrénées par le rejet du réalisme expressionniste au profit des valeurs de clarté, de mesure et d’équilibre. Les références à l’Antiquité et à la Méditerranée sont ravivées par les découvertes archéologiques et cette modernité nouvelle se nourrit également du constructivisme de Cézanne (1839-1906). Elle se traduit, dans le domaine de la sculpture, par une simplification en rupture avec les formes sinueuses et élancées du modernismo. 

Maillol (1861-1944), peintre et artiste décorateur venu à la sculpture vers les années 1900, est l’un des précurseurs de ce mouvement. Il privilégie la pureté des lignes et les courbes pleines en une vision monumentale, comme le révèle son chef-d’œuvre La Méditerranée, présentée au salon d’Automne à Paris en 1905.

PREMIÈRES EXPOSITIONS - départ pour paris

Guino participe à des expositions collectives à Gérone (1908, 1910) et Barcelone (1910), où il présente sculptures et dessins.

Articles de presse catalans qui témoignent de la renommée naissante du jeune sculpteur.

1908 exposition collective9

Gérone (Espagne), Sala del Foment de la Industria i el Commerç
– sculptures et dessins

Vue de l'exposition Guino, Corominas et Masò - Sala del Foment de la Industria i el Commerç, Gérone (Espagne), 1908

1909 exposition collective10

Gérone (Espagne) Sala del Arte Moderno
– Buste de femme

1910 exposition collective

Espagne, Gérone, Sala del Arte Moderno
– sculptures parmi lesquelles des portraits de :
Xavier Montsalvatge, écrivain
Miguel de Palol, poète
Ramón Puig, architecte

À l’occasion de l’une de ces expositions, Prudenci Bertrana, figure du modernisme catalan, présente son ami et ancien élève Guino à Aristide Maillol, de trente ans son aînéAdmiratif du travail du jeune sculpteur, Maillol lui propose de travailler à ses côtés. À Banyuls d’abord, à Paris ensuite11

Au cours de l’année 1910, Guino abandonne son droit d’ainesse à son petit frère Francisco et quitte l’Espagne. 

Il s’installe à Paris, dans le quartier de Montparnasse. 

Il est âgé de vingt ans.

Richard Guino vers 1910, au moment de son départ pour Paris
Richard Guino vers 1910

1910-1913
AU CŒUR DU FOYER
DE CRÉATION PARISIEN

Au tournant du siècle, Paris est un creuset d’expérimentation où les arts se métamorphosent radicalement. Dans le domaine de la sculpture sont remises en cause les catégories académiques aussi bien que l’esthétique fiévreuse de Rodin, dont l’intense personnalité artistique a exercé une profonde influence. La modernité se fait synonyme d’épure formelle, de simplification des lignes et des masses, d’abandon de l’expressivité. La taille directe s’affirme comme un retour aux fondamentaux, la hiérarchie entre les arts est abandonnée.

De jeunes artistes venus du monde entier, parmi lesquels les espagnols… contribuent à cette transformation du paysage artistique. Si certains plongent dans l’abstraction, comme Brancusi ou Duchamp-Villon, d’autres explorent un classicisme moderne nourri du retour à la statuaire grecque archaïque. C’est le cas de Maillol qui, venu tardivement à la sculpture après avoir été peintre et artiste décorateur, concentre désormais ses recherches sur l’étude du nu féminin en composant des sculptures architecturales : « Une statue c’est une étude de volume dans l’espace. Tout doit y être précision, équilibre et harmonie »12. Incarnant cette révolution stylistique, La Méditerranée, présentée au Salon d’Automne en 1905, a connu un succès retentissant. 

AUX CÔTÉS DE MAILLOL POUR LE CYCLE DES SAISONS

Maillol (1861-1944) découvre le travail du jeune sculpteur et lui propose de venir l’assister en France – Guino part pour Paris où il s’installe en 1910

Guino travaille aux côtés de Maillol pour la création des nus monumentaux du Cycle des saisons, commande du collectionneur russe Ivan Morozov obtenue grâce à l’intermédiaire de Maurice Denis

• EULALIE VERDIER, MODÈLE DU PRINTEMPS

Maillol donne rendez-vous à un modèle dans l’atelier de Guino, 7 rue Daguerre à Paris… 

Mademoiselle
Comme je pense que vous ne pourrez jamais venir à la campagne et que je voudrais faire une figure avec vous – j’ai pensé que je pourrais faire cette figure à Paris chez un de mes élèves qui m’aiderait à la faire – pourriez-vous venir vous montrer samedi le matin à 10 heures ou le soir à 4h1/2 – je serai à l’atelier de mon élève à 10h du matin – et à 4h1/2 du soir pour vous attendre
Si vous pouviez m’écrire un mot dans le cas où vous ne pourriez pas venir cela m’éviterait d’aller à Paris voici l’adresse de cet atelier
R. Guino rue Daguerre 7 (XIV)
Et voici mon adresse :
Maillol à Marly-le-Roi
Bien à vous 
Maillol

Ce mot de Maillol adressé à un modèle dont le nom n’est pas précisé a été conservé par Richard Guino 

Tout porte à croire que c’est ainsi que Guino rencontre Eulalie Verdier, tapissière aux Gobelins et modèle, qui sera sa compagne et sa « muse » tout au long des années 1910. De nombreux dessins et sculptures, des photos témoignent de l’intensité de cette relation.

Cycle de création de la Vendangeuse, l’une des œuvres monumentales de Guino dont la création rebondit de dessins en esquisses et qui se mêle aux recherches menées par le sculpteur pour l’œuvre de Maillol « Printemps » – Eulalie Verdier est le modèle 

• KESSLER, MÉCÈNE ET DIARISTE

Le témoignage du comte Harry Kessler, collectionneur et mécène, observateur de la vie artistique de son temps, qui relate dans son journal une visite qu’il fait à Guino en compagnie de son ami Maillol…

Le témoignage du comte Harry Kessler, collectionneur et mécène, observateur de la vie artistique de son temps, qui relate dans son journal une visite qu’il fait à Guino en compagnie de son ami Maillol à la date du 30 mai 1911, pour voir « une figure féminine grandeur nature, une statue du printemps ».

Le jeune sculpteur, alors âgé de vingt ans, avait quitté l’Espagne pour s’installer à Paris, répondant à l’invitation de Maillol qui l’avait sollicité pour la création des nus monumentaux du Cycle des Saisons, importante commande du collectionneur russe Morozov.

On peut interroger le terme « élève » employé par Maillol lorsqu’il s’adresse à son modèle pour désigner Guino, un mot volontiers repris par les journalistes de l’époque. Malgré leur différence d’âge – une trentaine d’années séparent Maillol et Guino – on peut penser que le jeune sculpteur, déjà amplement formé lorsqu’il arrive à Paris pour assister Maillol, a représenté un appui précieux pour un artiste dont les compétences techniques dans le domaine de la sculpture étaient relativement fraîches malgré sa renommée etc.

• LE COLLECTIONNEUR IVAN MOROZOV

  • Cycle des Saisons, Pomone, Flora, Printemps, Été – Palais Morozov
Le cycle des saisons - Aristide Maillol, 1910-11
Le cycle des saisons - Aristide Maillol, 1910-11
Musée national d'art moderne occidental, palais Morozov, Moscou, 1937
Musée national d'art moderne occidental, palais Morozov, Moscou, 1937
(au premier plan Torse de Femme, Richard Guino c. 1910)

• deux œUVRES DE GUINO ACQUISES PAR MOROZOV

  • Torse de femme, marbre et Maternité, terre-cuite, les œuvres de Guino acquises par Morozov en 1911.

• L'HOMMAGE À CÉZANNE DE MAILLOL

  • Guino participe au projet de création de l’hommage à Cézanne, une commandé de la ville d’Aix-en-Province à Maillol qui poursuivra ce travail sur plusieurs années.

Voir les recherches d’Ursel Berger sur Maillol et sa collaboration avec Guino

Maillol / Renoir / Vollard…

Femme allongée à la draperie - Richard Guino, 1912
Femme allongée à la draperie, 1912

SUR LE CHANTIER DU théâtre des champs-élysées
AVEC MAURICE DENIS

  • Guino participe au chantier du Théâtre des Champs-Élysées en réalisant, à partir d’un projet de Maurice Denis, les deux bas-reliefs qui ornent le cadre de scène
  • Guino dessine Vaslav Nijinski au théâtre des Champs-Élysées. Les Ballets russes, L’après-midi d’un faune, révolution chorégraphique et succès de scandale, Rodin défend le danseur… Voir série encres Isadora Duncan à la date de 1913.
  • La danse et la musique, thèmes d’inspiration constants dans l’œuvre de Guino
Vaslav Nijinski - Richard Guino c. 1913
Vaslav Nijinski, c. 1913

l'académie ranson

  • Guino fréquente librement l’Académie Ranson, où il peut dessiner d’après modèle vivant.
Femme à la draperie rouge - Richard Guino, c. 1912
Femme à la draperie, c. 1910
Étude de nu - Richard Guino, 1912
Étude de nu, c. 1912

1907-1913
DÉVELOPPEMENT
D'UNE ŒUVRE POLYMORPHE

PREMIÈRES EXPOSITIONS PARISIENNES

L'atelier de Richard Guino dans les années 10
L'atelier de Richard Guino dans les années 10
Femme assise tenant son chignon - Richard Guino, 1912
Femme assise tenant son chignon, 1912
  • Premières expositions parisiennes de dessins, bas-reliefs et sculptures

L’attention des marchands et collectionneurs, Vollard, Kessler, Morozov…

Richard Guino, 1913
Richard Guino par Gervais Bougourd, 1913
Gervais Bougourd par Richard Guino, 1913
Gervais Bougourd par Richard Guino, 1913
  • Les thèmes d’inspiration : nu féminin, couple, danse, musique, vigne, maternité, enfance…

Une iconographie classique vivifiée par un style épuré et une grande variété de recherches formelles et techniques :

NUS SUR PARCHEMINS

  • la série de nus néo-renaissants sur parchemin
Nu de dos - Richard Guino, 1913
Nu de dos, 1913
Nu allongé - Richard Guino, 1913
Nu allongé, 1913
Nu assis aux bras levés - Richard Guino, 1913
Nu assis aux bras levés, 1913

VERRES PEINTS

Nu à la draperie de dos - Richard Guino, c. 1913
Nu à la draperie de dos, c. 1913
Nu à la draperie de dos - Richard Guino, c. 1913
Nu à la draperie de dos, c. 1913

ISADORA DUNCAN SUR LE VIF

  • Isadora Duncan croquée sur le vif, une remarquable série d’encres qui restituent en quelques traits les arabesques graphiques de la danseuse

SCULPTURE ET BAS-RELEFS EN BOIS

Bacchanale, bas-relief - Richard Guino, c. 1912
Bacchanale, c. 1912

Cire

TERREs

CÉRAMIQUEs

Ces œuvres des années 1910-13, rarement exposées, témoignent de l’intérêt de Guino pour la composition des volumes dans l’espace, la texture et les coloris des matériaux. 

Au seuil de sa collaboration avec Renoir, elles affirment la puissance et la fécondité de la jeune personnalité artistique du sculpteur.

Vendangeuse - Richard Guino, c. 1913
Vendangeuse, c. 1913
NOTES
  1. Clara, Josep, El retorn de Ricard Guinó, gironí universal, Espagne, Gérone, Revista de Girona n°155, nov. déc. 1992
  2. Rodriguez Samaniego, Christina, Ricard Guinó et Joaquim Claret : le destin de deux sculpteurs catalans en France face à la Grande Guerre, Université de Nice-Sophia Antipolis, Cahiers de la Méditerranée n°82, 2011
  3. Escuela Municipal de Artes y Oficios
  4. Fontbona, Francesc, Ricard Guinó, retorn a casa, cat. Ricard Guinó. Escultures i dibuixos, Ajuntament de Girona 1992, p. 47
  5. Miquel de Palol, Girona e jo, Barcelona, Portic, 1972, p. 240.
  6. Le Buste de Bertrana, conservée au musée d'Art de Gérone, a donné lieu à l'édition d'un tirage en bronze réalisé par la ville de Gérone et inauguré en 1975 place de Catalogne (voir Collections Publiques)
  7. La Acción (Girona), any II, núm. 12 (13 gener 1906), p. 3
  8. Palau de la Música Catalana
  9. Guino expose aux côtés de Rafael Masó et Joan-Baptista Coromina, il fait don de ses œuvres exposées à l'école des Arts, ce qui lui vaut la gratitude de la ville - El Autonomista (Girona), an XI, n°871 (5 nov. 1908), n°875 (21 nov. 1908) p. 3 et n°878 (10 déc. 1908) p. 3
  10. Ricard Guinó, retorn a casa, Francesc Fontbona, cat. Ricard Guinó. Escultures i dibuixos, Ajuntament de Girona 1992, pp. 11-17
  11. El retorn de Ricard Guinó, gironí universal, Josep Clara, Revista de Girona n°155, nov. déc. 1992
  12. Cité par Kessler dans son Journal, 1907